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Dissertation sur le bonheur par Papi.

Sacré Corentin. Le bonheur, chacun voit midi à sa porte, mais il y a une chose essentielle du bonheur, c'est déjà d'être, d’être en bonne santé autant que possible. C'est déjà une première partie du bonheur.

Deuxièmement, manger à sa faim, parce que d'avoir le ventre creux c'est jamais agréable. D'avoir de quoi manger.

Après, une chose essentielle à la société humaine, c'est de vivre en société, donc de ne pas être seul et d'avoir un entourage, un environnement social favorable.

Ça commence par d'avoir une femme, d'avoir des enfants. D'avoir des petits enfants, c'est encore mieux parce qu'on a une relation, à mon avis, qui est exceptionnelle parce qu'on n'a plus la responsabilité de quoi que ce soit. On est là, disponibles. Les petits enfants, c'est super.

C'est une partie du bonheur et le bonheur aussi, c'est de continuer comme moi relativement en bonne santé à 86 ans, d'être toujours là, comparé à mes grands- pères qui ont déserté la planète plus jeune. C'est une satisfaction.

Et de vivre avec toujours la même épouse depuis plus de 63 ans, c'est quand même pas mal aussi. Et tout ça dans la joie et la bonne humeur.

Il y a une chose aussi quand même dans le bonheur, il ne faut pas prendre tous les malheurs du monde et être toujours apeuré. Il faut prendre la vie du bon côté. On n'a pas toujours le maximum, mais il faut savoir se contenter de ce qui arrive et d'étaler au mieux.

À part ça, le bonheur, le bonheur... Si, le bonheur intense qu'on peut avoir, c'est quand on est responsable sur un bateau, par exemple. C'est un bonheur d'être skipper, d'être patron d'un bateau. T'as la vie de ta famille qui dépend de toi. Si tu fais des conneries, tu payes cash. C'est bien. Et ça apprend la vie. Dans ce monde d'intelligence artificielle où tout le monde est chacun pour soi. La mer, c'est bien, c'est une bonne approche de la vie.

Voilà.

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